Old Friend, toute l’histoire
Derrière Old Friend se cache Léa, c’est moi. Je suis née à Lyon mais à l’âge de 14 ans, mes parents ont décidé d’aller vivre en Espagne, notre pays d’origine. Une fois le lycée terminé, je décide de revenir à Lyon faire mes études de langues.
S'ensuit alors beaucoup de voyages, des rencontres, et au final, une vie dans la restauration semble se dessiner en Italie. Mais après des études de langues et un diplôme en pâtisserie, le métier de barista ne me suffisait plus. La création a toujours fait partie de moi depuis toute petite et en moi retentissait bientôt l’heure de m’y plonger.
Soudain, un appel et la vie bascule, ma grand-mère est malade, mon Abuela, qui depuis tant d’années est croix-roussienne.
Je saute dans l’avion et rentre à Lyon. Quelques jours auront suffit pour que mon Abuela décide de nous laisser pour retourner danser le flamenco sur les nuages. Et de là, une décision, ma vie n’est pas en Italie, ma vie est à Lyon. Avec ce retour improvisé s'accompagnent des retrouvailles et du temps pour moi, pour réfléchir. Une idée claire se construit et d’un coup s’abat sur le monde Mme Covid.
Comme tout le monde j’étais perdue, je ne savais pas comment réagir car mon idée principale était d’ouvrir un lieu de vie. Le temps s’écoule et se construit en moi une idée en réaction à mon projet interrompu.
La fripe, le vintage, la seconde main sont des choses que j’ai découvertes en Italie, mais à Lyon j’ai pu comprendre l’envergure de ce monde et de ce qu’il propose. Je vais vendre de la fripe, oui, mais je vais en faire une marque, quelque chose de nouveau, je veux customiser les vêtements, je ne veux plus qu’ils soient des vêtements de seconde main, mais de seconde vie.
Pour moi, chaque vêtement a une histoire, et au-delà de l’aspect écologique d’acheter des vêtements de seconde main, je veux leur écrire une nouvelle histoire, une histoire qu’ils vivront avec vous, une seconde vie. Customiser avec des mots, je veux créer des vêtements uniques, et je veux que ces vêtements soient plus que des vêtements, je veux qu’ils deviennent poésie, qu’ils deviennent art par ceux qui les portent.
Entre alors en jeu un fantôme du passé dont la silhouette s’est faite très précise depuis mon retour à Lyon, Judicaël, alias Judi Faux Rêveur. Il a écrit un recueil de poèmes qui m’a touché, et j’ai eu envie de transcrire cette poésie sur les vêtements.
De mon idée naît cette collaboration avec Judicaël et se dessine alors précisément ce qu’Old Friend sera : de l’art à porter.
Je sélectionne des mots, des phrases, tout cela extrait de ses poésies pour offrir des pièces uniques. Mon espace de création : la sélection, mais surtout le placement des mots sur les vêtements qui s’ouvrent à moi comme la page d’un livre.
